La joie d'être à l'école.

La joie d'être à l'école.
Pour soutenir notre action au Bénin: Raiffeisen compte 10-9374-7 mention Africanpuzzle CH60 8047 2000 0059 4815 0

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Salle informatique de Sainte-Rita

Le bonheur de partager

Le bonheur de partager
Nous proposons à des étudiants suisses de nous accompagner au Bénin afin de partager un peu de leur énergie et générosité en nous aidant dans nos diverses actions sur le terrain.

Pâques 2013

Pâques 2013
15 jours pour installer 2 salles informatiques, rendre visites à tous nos enfants parrainés et distribuer du matériel scolaire ainsi que des habits. Tout ça grâce à l'aide nos 8 volontaires !

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Avec 8.- par mois, vous pouvez offrir la joie à un enfant en lui permettant de devenir élève simplement.

Notre association

Notre association
Depuis notre retour nous avons donc crée une association, African Puzzle, qui vise à améliorer la scolarité des élèves béninois. Deux nouvelles salles informatiques sont en cours d'installation et déjà 36 enfants sont parrainés!

mardi 30 novembre 2010

L' inauguration de l' école de Sègbohouè- Avicodji.

C'est à 15 heures, en ce beau vendredi, que la remise officielle des clés est organisée.
Beaucoup d'invités attendent ce moment. Les élèves arrivent également, car ils ont école.

Habitants, autorités, membres de l'Association des Parents d'Elèves, chefs de chantier et leurs équipes, maîtres et amis sont présents pour cette fête. Madame Flora Hazoumé, notre ange-gardien à Cotonou est toujours là et nous profitons pour la remercier de sa bienveillance C'est dans une classe que nous nous réunissons tous. Dans les deux autres existantes sont répartis les 257 élèves, avec un joyeux brouhaha. La cérémonie commence par un discours d'introduction du Directeur, Monsieur Théophile Gninou. Puis nous remercions tous les acteurs de cette construction. Un historique des événements  rappelle à chacun toute l'aide précieuse dont leurs enfants ont pu bénéficier avec  au départ, la construction de l'établissement en 2005 puis les dons de fournitures scolaires, la création d'une bibliothèque, la distribution d'uniformes kakis pour les plus démunis, l'organisation d'une visite médicale, sans oublier l'engagement  d' enseignants communautaires pour soulager les effectifs de classes. Nous avons la chance d'avoir un traducteur en la personne de M. Ferdinand Glaglanon.
M. Marcelin ouvre la salle du nouveau bâtiment et remet officiellement la clé à Stéphane qui a l'honneur de la remettre au directeur. 
C'est un plaisir énorme pour nous tous d'avoir pu s'investir dans ce projet, le suivre et découvrir le résultat. Ces élèves, si nombreux, auront enfin la possibilité d'apprendre sans être 4 ou 5 par banc. Nous réalisons soudain qu'un silence règne en classe depuis le début de la rencontre et comprenons bien vite pourquoi. Les enfants sont couchés sur leur table, un grand les réprimande 
d' un coup de bâton si par malheur ils manifestent, parlent ou même bougent. 
C' était donc pour cela qu'ils avaient école aujourd'hui...Le responsable, très fier de sa fonction, fait du zèle pour nous montrer comme il prend sa tâche à coeur. Heureusement la cérémonie touche à sa fin, Malo et Naïla ont prévu gonfler et distribuer des ballons de baudruche à tous. Ils ont dû insister fortement pour tout distribuer, un maître convoitait ce jeu pour l'administration ! Mais quel plaisir de voir ces enfants tout à leur joie et des couleurs plein la cour.
Une agape est généreusement offerte par M. Glaglanon, responsable de la Bergerie de Dieu, qui nous a beaucoup aidé dans ce projet et nous lui en sommes infiniment reconnaissants. Son orphelinat, un rayon de soleil dans la détresse des enfants abandonnés, témoigne de sa générosité et joie de vivre.
Il y a dans cette école, Nestor, un enfant handicapé qui vient en chaise à l'école. C'est en fait une sorte de vélo à trois roues qui lui permet d'avancer grâce à la force de ses bras. Il a toujours été présent lors de nos visites. C'est aussi lui qui a aidé, avec ses moyens, pour l' aménagement de la bibliothèque. Il a traduit les histoires lues aux plus petits. Aujourd'hui, il attend patiemment qu'un membre de sa famille vienne le chercher afin de le porter à la maison, ce qui ne doit pas être aisé, vu son poids et son handicap. Nous souhaitons l'aider et allons faire réparer sa chaise chez le soudeur, pour son autonomie et sa liberté. Le coeur empli de joie et des images plein les yeux nous retournons à Cotonou, chez nous!








  

samedi 27 novembre 2010

Pas de visas et alors?






Malgré la soirée mouvementée, la nuit fut calme et très, très chaude. Comme on n' a plus rien à manger, on se met rapidement en route. Il nous reste 60 km de piste pour arriver au Bénin. Nous souhaitons distribuer nos derniers savons, ainsi que nos crayons. Le dur labeur des champs, du travail ménager, de la lessive est entièrement fait par les femmes et les enfants. On les voit avec leur bassine d' eau, céréales, linge,etc., sur la tête et l' on image aisément le poids que cela représente.

L' homme est chef de famille, il ne fait rien à la maison, mais c' est lui qui gère l' argent récolté. Certains vendent même parfois les cadeaux offerts... Donc aujourd'hui, on récompense les méritants travailleurs. Seul problème, on leur fait peur. Bien souvent ils fuient quand on souhaite leur parler... Ou plutôt mimer, ce qui les fait rire, pour les plus hardis.


Le poste frontière est à Tohoun. Et là arrive ce que nous avions bien imaginé: Nous n' avons pas de visas, donc pas le droit de sortir du pays. Comme nous avons bien compris le mode de fonctionnement ici, en Afrique, nous ne nous alarmons pas, et prenons le temps de discuter. Il suffit d'être patient. Steph est devenu expert dans l' art du palabre!  Finalement c'est avec deux tampons dans le passeport des  adultes que nous quittons le Togo. Ah, la corruption a aussi des petits avantages... 
On se souviendra longtemps de nos 150km de piste togolaise, mais surtout de la gentillesse des habitants et leur bonne humeur! On gardera le Togo dans notre coeur. 

Passons à Sègbohouè voir l' avancée des travaux. C' est dimanche, mais les ouvriers sont là, à l' oeuvre.  Et le chantier avance vite. La fin de la construction est prévue pour vendredi. Il faut que l' on prévoie l' inauguration.

jeudi 25 novembre 2010

Le Togo

Comme nous connaissons déjà la route Bassila- Sègbohouè, une idée nous vient à l'esprit: «  Et si nous rentrions par le Togo ? ». Arrivés au premier poste de frontière, les douaniers béninois jouent aux cartes. N'attendez pas qu' ils viennent à vous, ou alors soyez très patients... On palabre un peu et hop, nous voici au dernier pays que nous souhaitions visiter. La douane, nouvellement construite est vide... Ce n'est que à quelques kilomètres que nous trouvons le vrai poste. On nous délivre un laisser-passer pour 6000CFA et au revoir. Pas de timbre dans le passeport ? Non, non pas besoin. On s'en étonne...




La végétation est magnifique, palmiers, baobabs, brousse, l' Afrique comme on l' imagine, premières cases, écoles. En fait un toit de branches de palme et puis... de l' air! Les villages de campagne sont constitués de cases, des greniers, encore différents de tous ceux que l'on a vu jusque là et des maisons rectangulaires, toutes identiques, aux toits de tôle. Pas de deuxième étage, même dans les grandes villes comme Sokodé. Beaucoup de mosquées dans cette région du Nord. C'est l'heure de la prière et il y a un tapis de tongs sur les parvis! Le nom des localités se termine souvent par « é » , un son fréquent dans leur langue très nasale, qui mêle des mots anglais à leur dialecte. Malo et Naïla s' en amusent beaucoup. La route, qui traverse le pays du Nord au Sud, est un champ de nids-de-poules qui demande beaucoup d'attention, d'autant plus qu'elle est très fréquentée par les camions qui transitent de Ouagadougou à Lomé et vice-versa. On profite de ce paysage au soleil couchant. A Atakpamé. il fait déjà nuit. Nous cherchons à dormir quelque part... Demandons un parking à la station essence. Deux « dodane » et on est à la mairie. Nuit presque fraîche et cela fait du bien au sommeil. Faut dire que la ville se trouve sur un haut plateau, culminant à 500m quand même ! Les maisons sont blotties sur les flancs des collines et depuis le parking de l' hôtel Roc, la vue est imprenable.  






Sept heure, moteur. Il faut être matinal pour voir les hippopotames! Magnifique lever de soleil dans la brume. Les 45 kilomètres de piste se font facilement, et c'est moins stressant que la Nationale. Des champs de manioc, mil, café, une région rurale où les habitants des petits villages sont étonnés de nous voir ici. Les hippopotames vivent  dans le fleuve Mono , près du barrage Nangbéto, alimentant en électricité le Togo et une partie du Bénin. Comme il a beaucoup plu cette année, l'eau est trop abondante pour voir les mammifères recherchés. Pas de chance... 

Puis dilemme: soit on revient sur nos pas et nous descendons à Lomé par la super-route trouée, soit on continue par la piste vers le Bénin. Il paraît que cela passe. On essaie, les 50 premiers kilomètres pas de problèmes, puis ça se corse. Terre, trous, eau = boue!
Malgré la dextérité du chauffeur, on s' aperçoit soudain que le carter est cassé, l'huile fuit abondemment. Après environ 13'000km on peut s'estimer heureux, la plaque a été fort utile, souvent révisée , mais pas infaillible. Le but est donc d'arriver vers un hameau au plus vite. Et là plus le temps de boucher les trous à chaque difficulté ou réfléchir des heures quelle trajectoire prendre. Alors on finit par être bloqués. Des villageois passent, s'arrêtent, s'inquiètent, ça aussi c'est l' Afrique, une solidarité formidable. Ils sont dans la boue, se démènent comme ils peuvent, malheureusement rien ne bouge... Après des heures, six, le constat est clair, il nous faut un camion pour ressortir de ce bourbier. Le seul problème, c'est que lui aussi s'enlise. 
Mais ici, on garde le sourire, « on va vous sortir de là, grâce à Dieu ». Admiration ! La vie est dure, chaleur, poussière, travail rude, pauvreté et malgré tout, ils gardent toujours cette joie de vivre. On a beaucoup à apprendre... Relativiser nos petits soucis, donner sans rien attendre en retour (hormis quelques un, évidemment), garder la bonne humeur, offrir un sourire, la liste est encore longue.
Chacun est content de notre réserve d'eau, et nos friandises. Du coup, on vide la cuisine, tous les paquets de biscuits y passent! Nos stylos, habits et crayons font le bonheur des travailleurs, le bus s'allège petit à petit.
Le camion ressorti, il doit passer de l'autre côté et nous tirer,par l' arrière, pour nous sortir de ce pétrin. Il nous tire au village où nous trouvons un soudeur qui répare notre carter.Steph fait la mécanique. Pendant ce temps, Malo et Naïla font le show, diabolo, freezbee. Certainement le souvenir le plus fort de  notre voyage. Natascha partage avec quelques cent enfants, chants, calculs, alphabet, etc. Emouvant...
Comme c'est déjà la nuit, nous dormons au village. A l'heure du souper, c'est plus de vingt enfants qui nous regardent par la fenêtre, répètent nos mots et rigolent. C'est très drôle et... très intime! On se lave comme on peut car on est terreux, suants.  Heureusement on ne voit plus la couleur de l'eau. Cela fait déjà trois jours que l' on a pas croisé de douche. A c' est ça l' aventure...
Bonne nuit à tous!

mardi 23 novembre 2010

Le pays Somba

Au nord du Bénin.



Tout au long de la route pour le nord du Bénin, des impressionnants feux de brousse donnent une ambiance brumeuse et surtout une chaleur, sèche pour une fois, étouffante. Parfois, il faut passer au travers de l’épaisse fumée, des flammes de chaque côté du véhicule. Tanguiéta est le point de départ des 45 km de piste pour l’entrée du parc de la Penjari. Les renseignements pris par téléphone étaient faux. Le parc est en plein réaménagement, car les pistes des circuits ont beaucoup été endommagées par les fortes pluies. Il est donc difficile de voir les animaux si l’on ne peut pas aller vers leurs lieux favoris. Nous décidons de renoncer à cette visite, au grand regret de Naïla. 

Comme nous sommes proche du pays Somba, nous partons visiter un village typique du massif de l’Atakora. Les habitants, les Bétammaribès, venus de l’actuel Burkina Faso, ont développé de vrais domaines agricoles, bien cachés entre les plantations, autonomes et solidaires à la fois. 
Chacun possède autour de sa maison un potager varié, piments, manioc, mil, poivrons, pomme de terre, tabac..., fertilisé par l’engrais animal. Les repousses servent aux champs communautaires. Mais le plus impressionnant restent les maisons des Tata-Somba, de véritables châteaux de sable, comme dit Naïla.
 Ces magnifiques citadelles sont constituées de plusieurs pièces sur deux ou trois étages où chacun a sa place. A l'entrée, le chef de famille et ses fils gardent l’accès et les bêtes également gardées à l’intérieur des murs. Puis vient la cuisine. Un escalier en bois mène au second étage vers les greniers, la terrasse et les chambres de la mère et de ses filles. 
Selon le nombre d’enfants, un troisième étage est ajouté. Il y a même un écoulement sur le toit afin que les femmes puissent se laver à l’abri des regards. Malo et Naïla ont bien ri quand notre guide nous a expliqué que la dernière pièce était aussi utilisée par la fille, prête au mariage, afin de l’éloigner de sa mère quand le mari a des besoins! Toute cette construction est réalisée selon des symboliques et des croyances qui perdurent depuis des années. L'entrée est toujours tournée vers l'Ouest, car les mauvais esprits, le vent et la pluie viennent de l'Est. 
Il existe une  répartition dans le sens vertical, le rez-de-chaussée, sombre est noir, symbolise l'enfer et la mort. C'est la place du bétail, destiné aux ancêtres, car sacrifié avant d'être mangé. La terrasse est comme la surface de la terre, on y vit, mange et l'on y travaille. Les greniers contenant les semences sont  placés au plus haut dans la maison, c'est l'avenir par excellence. Devant les tatas, des fétiches sont pendus et des pierres d' argile symbolisent les membres de la famille. Un univers très structuré et très systématique, tout y est réfléchi et fonctionnel cela nous impressionne boien que tout soit construit en terre , un peu comme les constructions du Pays Dogon, un charme fou.
Le soir arrive... Il faut trouver un petit coin pour dormir. Une chose est sûre, ce soir, nous ne dormirons pas seuls en pleine nature; le feu, nous, on a déjà donné!
C’est donc à Bassila que nous nous arrêtons devant l’hôtel Romance où nous nous avons déjà fait une halte lors de notre arrivée au Bénin.

mercredi 17 novembre 2010

Sègbohouè

La construction du bâtiment a commencé!
Les poteaux sont posés.
C' est parti, la cour de Sègbohouè est en chantier. L' ancien apartam est démoli, le matériel soigneusement gardé afin de réparer celui qui abrite les vendeuses, pour les goûters. Ce module de trois classes  sera construit en Batié (façades, séparations), bois couramment utilisé car très solide et résistant aux déluges tropicaux. Ils montent actuellement la charpente et l' armature constituées  de poteaux en bois de quinine. Tout se fait à la main! Pas de machine sur le chantier. Pour la maçonnerie, les briques se fabriquent et sèchent sur place. 
L'usine à briques turbine.
Nous décidons de continuer notre route vers le nord. Karin Ostertag, une suissesse résidant au Bénin depuis 26 ans, nous attend pour une visite de son village, Koko. Puis nous filerons jusqu'au parc de la Penjari. Les températures avoisinent les 40°, on avait oublié comme c' est difficile de dormir à quatre dans notre auto-cuiseur! Mais c' est un plaisir de reprendre la route et de découvrir des paysages  de la brousse.
Alors spot est en marche!
A l'heure où nous écrivons, nous passons la nuit devant le poste de police de Bante.
Bien gardés nous dormirons sur nos deux oreilles.

vendredi 12 novembre 2010

Les cités lacustres

Ganvié

Environ 40'000 personnes vivent dans les cités lacustres dont Ganvié est la principale. Elle se situe à l' ouest de Cotonou, près de Abomey-Calavi. Leur principale ressource est évidemment la pêche, c' est les femmes qui vendent le poisson au marché, mais aussi la contrebande d'essence que les hommes apportent directement depuis le Nigéria en barque. Le tourisme leur permet également de tous petits revenus. 
Il faut 20 min de barque pour atteindre le village, l'occasion de voir leurs différentes méthodes de pêche. D'ingénieuses piscicultures sont construites avec des branchages plantés en cercle dans le sol autour de la végétation du lac où les poissons grandissent enfermés. Il reste à patienter... En attendant ils pêchent à l'épervier avec un grand filet lesté qu'ils jettent dans l'eau. La salinité de l' eau change en fonction des saisons et les poissons aussi. En périodes des pluies, l'eau est moins salée. Des jacinthes poussent alors, elles permettent une oxygénation de l'eau, mais elles disparaissent lors de la décrue.
L' histoire de Ganvié remonterait au temps où les Ghanéens envahissaient les côtes. Les Toffis « habitants de l'eau » se seraient réfugiés au fond de la lagune grâce à un épervier qui les auraient guidés, il reste encore aujourd'hui la mascotte .
Comme n'importe quelle ville, Ganvié a son marché, flottant ! , ses quartiers, ses rues. Il y a même un célèbre canal nommé « Rue de l'Amour ». Il paraîtrait que le soir les jeunes s'y retrouvent. Nous on est venus deux fois, mais on a toujours préféré la pirogue de jour!  

Les maisons sur pilotis, souvent colorées, se reflètent dans l'eau calme du lac. Un charme fou... Un magasin de fournitures scolaires, des restaurants, des églises (souvent construites sur les îles, mais souvent inesthétiques), un bâtiment de conférence offert par Bernadette Chirac, dont l'Etat peut disposer, et qui sert aux artistes du coin pour exposer leurs oeuvres, des hôtels.  On a un peu de la peine à comprendre l'aide apportée, vu qu'elle ne profite pas à tous. Il y a même un Expo Hôtel peut-être en hommage à un Yverdonnois habitué des lieux.




Bien évidemment, la localité a aussi souffert des inondations. Certaines familles ont rehaussé le niveau où ils vivent en construisant un 2ème plancher, d'autres ont trouvé refuge à l'école ou sur les îles existantes. Heureusement, ils ont maintenant tous retrouvé leur foyer.





jeudi 11 novembre 2010

A vos lectures!



La présentation des boîtes de lecture ravi les élèves qui demandent toujours quand on revient.


La lecture se fait devant, les enfants restent à leur place, car on aurait de la peine à les mettre en cercle, si ce n' est dans la cour! On leur explique bien la manipulation des enveloppes afin de ne pas perdre de pièces. Puis par groupe de deux tables,  ils effectuent les jeux avec grand plaisir.


On apprécie la confiance des maîtres qui nous laissent la gestion de la classe et s' en vont. Mais cela n' est pas inutile d' être deux pour faire face à ce grand nombre, d' autant plus que la pression de la " chicotte" n' est plus là.

Les boîtes de lecture sont donc mise à disposition en salle d' informatique où notre super responsable      est d' accord pour gérer les prêts.


De même front, la formation des maîtres suit son cours. Ils sont ravis de ce nouveau moyen d' enseignement et on déjà réfléchi comment l' introduire dans leur programme déjà chargé car il n' y a bien entendu pas de plage horaire pour ça. Un plan d' occupation de la salle est en cours. Stéphane ne peut que se réjouir de voir que son projet est très  apprécié,utile, qu' il correspond à une réelle demande  et même plus fait des envieux aux alentours. Il y a encore beaucoup de travail dans d' autres écoles béninoises!
A Sègbohoué, aussi que des bonnes nouvelles: Un nouveau maître a été recruté, comme promis par l' inspecteur, et la construction du module de trois classes commence lundi. Nous serons bien sûr sur place pour le premier coup de pioche!

lundi 8 novembre 2010

La bibliothèque de Sègbohouè- Adovicodji

Arrivés à 11h00 sur le site de l'école de Sègbohouè, tout le monde nous attend, le directeur, M.Gninou, Arnaud, maître communautaire, le charpentier et le maçon de la Bergerie de Dieu venus pour  prendre les mesures et penser à l'implantation du module de trois classes en bambous avec un sol en béton. Une solution rapide est nécessaire car les 257 élèves du CI au CM2 sont un peu à l'étroit dans les trois classes existantes. Cette construction nécessite seulement une semaine pour être opérationnelle. Un devis va suivre, mais ce futur bâtiment ravi déjà la population et les enseignants. L'inspecteur a promis de fournir des enseignants et Blandine souhaiterai officier comme communautaire. Le directeur, M.Gninou est reconnaissant de l'engagement et du financement des communautaires par des parrains franco-suisses.
Nous pénétrons dans l'arrière- bureau du Directeur où sont entreposés les livres envoyés depuis la Suisse. Environs 25 enfants n' attendent que le moment venu pour nous aider.
La salle est vidée, oh la la... la poussière, les araignées, les geckos et même une fourmilière dans un carton! On divise tout en trois catégories: école, enfants, romans tous les livres sont sortis sous le porche de l'école. C' est un plaisir de voir l'enthousiasme de ces écoliers. Et cela va vite! 
Puis nous disposons les magnifiques étagères qui ont été réalisées par le menuisier du village. Petite pause lecture, avant de remettre tout à sa place et dans un ordre logique, mais facile à gérer, car nous avons remarqué que les élèves rangent eux-même leur lecture. Malo se met à chanter et, à  son grand étonnement tous répètent en choeur, avant de partir en fou rire! Nous les remercions de leur aide précieuse en distribuant stylos et crayons. Les écoliers de ce petit village au bord de lac Améké méritent vraiment l'aide apportée et ils nous le rendent bien.
Dimanche, nous prenons pour la première fois, la route des pêches qui longe l'océan. Nous traversons de magnifiques villages de pêcheurs. Ils vivent très simplement dans des paillotes faites de branches de palmiers tressées. Nous croisons même une  barque qui hisse fièrement le drapeau suisse. Nous demandons à son propriétaire d'où vient ce drapeau, et devinez la réponse... du Ghana! Nous lui montrons le nôtre sur les plaques, mais nous ne sommes pas sûrs qu'il ait bien compris.
La piste sablonneuse est défoncée, de grands trous remplis d'eau rougeâtre demandent un peu de patience et d'agilité à la conduite. Le bus est recrépi jusqu'au pare-brise! C'est bien après que la nuit soit tombée, que les première lueurs de Cotonou se voient au loin. Plus on s'en approche, et plus il y a du monde, de l' animation, des fêtes, des maquis et des petits bars. Ah, le calme de Grand-Popo est derrière nous, mais quelle ambiance!  

mercredi 3 novembre 2010

La saison des pluies est finie...

C' est chez nous!
A l' heure où les nuits se raccourcissent certainement en Suisse, nous ne sommes pas mécontents de manquer le triste mois de novembre. Ici, pas de brouillard, mais de la chaleur... Un peu trop, d'ailleurs au goût de certain! L'avantage est que la maison pourra peut-être sécher un peu et nos affaires aussi. Nos oreillers ont moisi, nos trousses de toilette avec. On respire brise-humide avec nos habits et nos matelas on en parle pas! Et on espère voir partir petites bêtes, fourmis qui accompagnent nos mets et nos nuits...
Après l'épisode du camion-pompier, vient celui  du tôlier. En réparant notre bus défoncé, il l'a tout simplement fait brûler! Résultat: une paroi, les sièges arrières, armoire et rideau à refaire, sans oublier la vitre cassée... On nous en a trouvé une au Nigéria, ce qui nous permet à nouveau de nous déplacer en sécurité. Bref, dans le bus, on à l'impression d'être autour du feu à griller un bon cervelas, ça change du moisi!
La centre informatique a trouvé son responsable, Berenger. Il est engagé à 100%, car l' occupation de la salle sera comble. Les élèves du Camp Guézo, ainsi que l'école publique arriverons bientôt. Steph se réjouit du bon fonctionnement et ... imagine déjà organiser, depuis la Suisse, d'autres centres , car la demande est forte. 
La présentation des boîtes de lecture continue, est c'est un réel plaisir d' enseigner dans une classe de 40 élèves attentifs et participants avec joie. C' est aussi l' occasion de faire connaître notre continent et d'apprendre à découvrir le leur.



On s'amuse à regarder la leçon de gymnastique, très bien menée, un peu comme à l' armée, à la baguette et en chanson: "Youpi ya ya youpie youpie ya ...Il descend de la montagne sur son cheval de bois, il descend de la montagne sur son cheval de bois..."!!! On demande si c'est un chant béninois, "eh bien oui!", sauf que nous on se pose encore  la question "Mais où se trouve ces montagnes?". Il y a bien quelques petits monts au nord du pays, mais il faut tout de suite ôter de son esprit nos belles Alpes!



Samedi, on organise une nouvelle bibliothèque à Sègbouhè. Les étagères ont été commandées et les villageois s' investissement beaucoup dans ce projet en payant le 25%. Comme on sait que leurs moyens sont restreints, on apprécie à sa juste valeur ce geste qui leur permet aussi de s' approprier cet espace ouvert à tous.De plus, les enseignants seront à l' oeuvre avec nous. On se réjouit de ce moment de partage.