La joie d'être à l'école.

La joie d'être à l'école.
Pour soutenir notre action au Bénin: Raiffeisen compte 10-9374-7 mention Africanpuzzle CH60 8047 2000 0059 4815 0

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Salle informatique de Sainte-Rita

Le bonheur de partager

Le bonheur de partager
Nous proposons à des étudiants suisses de nous accompagner au Bénin afin de partager un peu de leur énergie et générosité en nous aidant dans nos diverses actions sur le terrain.

Pâques 2013

Pâques 2013
15 jours pour installer 2 salles informatiques, rendre visites à tous nos enfants parrainés et distribuer du matériel scolaire ainsi que des habits. Tout ça grâce à l'aide nos 8 volontaires !

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Avec 8.- par mois, vous pouvez offrir la joie à un enfant en lui permettant de devenir élève simplement.

Notre association

Notre association
Depuis notre retour nous avons donc crée une association, African Puzzle, qui vise à améliorer la scolarité des élèves béninois. Deux nouvelles salles informatiques sont en cours d'installation et déjà 36 enfants sont parrainés!

jeudi 25 novembre 2010

Le Togo

Comme nous connaissons déjà la route Bassila- Sègbohouè, une idée nous vient à l'esprit: «  Et si nous rentrions par le Togo ? ». Arrivés au premier poste de frontière, les douaniers béninois jouent aux cartes. N'attendez pas qu' ils viennent à vous, ou alors soyez très patients... On palabre un peu et hop, nous voici au dernier pays que nous souhaitions visiter. La douane, nouvellement construite est vide... Ce n'est que à quelques kilomètres que nous trouvons le vrai poste. On nous délivre un laisser-passer pour 6000CFA et au revoir. Pas de timbre dans le passeport ? Non, non pas besoin. On s'en étonne...




La végétation est magnifique, palmiers, baobabs, brousse, l' Afrique comme on l' imagine, premières cases, écoles. En fait un toit de branches de palme et puis... de l' air! Les villages de campagne sont constitués de cases, des greniers, encore différents de tous ceux que l'on a vu jusque là et des maisons rectangulaires, toutes identiques, aux toits de tôle. Pas de deuxième étage, même dans les grandes villes comme Sokodé. Beaucoup de mosquées dans cette région du Nord. C'est l'heure de la prière et il y a un tapis de tongs sur les parvis! Le nom des localités se termine souvent par « é » , un son fréquent dans leur langue très nasale, qui mêle des mots anglais à leur dialecte. Malo et Naïla s' en amusent beaucoup. La route, qui traverse le pays du Nord au Sud, est un champ de nids-de-poules qui demande beaucoup d'attention, d'autant plus qu'elle est très fréquentée par les camions qui transitent de Ouagadougou à Lomé et vice-versa. On profite de ce paysage au soleil couchant. A Atakpamé. il fait déjà nuit. Nous cherchons à dormir quelque part... Demandons un parking à la station essence. Deux « dodane » et on est à la mairie. Nuit presque fraîche et cela fait du bien au sommeil. Faut dire que la ville se trouve sur un haut plateau, culminant à 500m quand même ! Les maisons sont blotties sur les flancs des collines et depuis le parking de l' hôtel Roc, la vue est imprenable.  






Sept heure, moteur. Il faut être matinal pour voir les hippopotames! Magnifique lever de soleil dans la brume. Les 45 kilomètres de piste se font facilement, et c'est moins stressant que la Nationale. Des champs de manioc, mil, café, une région rurale où les habitants des petits villages sont étonnés de nous voir ici. Les hippopotames vivent  dans le fleuve Mono , près du barrage Nangbéto, alimentant en électricité le Togo et une partie du Bénin. Comme il a beaucoup plu cette année, l'eau est trop abondante pour voir les mammifères recherchés. Pas de chance... 

Puis dilemme: soit on revient sur nos pas et nous descendons à Lomé par la super-route trouée, soit on continue par la piste vers le Bénin. Il paraît que cela passe. On essaie, les 50 premiers kilomètres pas de problèmes, puis ça se corse. Terre, trous, eau = boue!
Malgré la dextérité du chauffeur, on s' aperçoit soudain que le carter est cassé, l'huile fuit abondemment. Après environ 13'000km on peut s'estimer heureux, la plaque a été fort utile, souvent révisée , mais pas infaillible. Le but est donc d'arriver vers un hameau au plus vite. Et là plus le temps de boucher les trous à chaque difficulté ou réfléchir des heures quelle trajectoire prendre. Alors on finit par être bloqués. Des villageois passent, s'arrêtent, s'inquiètent, ça aussi c'est l' Afrique, une solidarité formidable. Ils sont dans la boue, se démènent comme ils peuvent, malheureusement rien ne bouge... Après des heures, six, le constat est clair, il nous faut un camion pour ressortir de ce bourbier. Le seul problème, c'est que lui aussi s'enlise. 
Mais ici, on garde le sourire, « on va vous sortir de là, grâce à Dieu ». Admiration ! La vie est dure, chaleur, poussière, travail rude, pauvreté et malgré tout, ils gardent toujours cette joie de vivre. On a beaucoup à apprendre... Relativiser nos petits soucis, donner sans rien attendre en retour (hormis quelques un, évidemment), garder la bonne humeur, offrir un sourire, la liste est encore longue.
Chacun est content de notre réserve d'eau, et nos friandises. Du coup, on vide la cuisine, tous les paquets de biscuits y passent! Nos stylos, habits et crayons font le bonheur des travailleurs, le bus s'allège petit à petit.
Le camion ressorti, il doit passer de l'autre côté et nous tirer,par l' arrière, pour nous sortir de ce pétrin. Il nous tire au village où nous trouvons un soudeur qui répare notre carter.Steph fait la mécanique. Pendant ce temps, Malo et Naïla font le show, diabolo, freezbee. Certainement le souvenir le plus fort de  notre voyage. Natascha partage avec quelques cent enfants, chants, calculs, alphabet, etc. Emouvant...
Comme c'est déjà la nuit, nous dormons au village. A l'heure du souper, c'est plus de vingt enfants qui nous regardent par la fenêtre, répètent nos mots et rigolent. C'est très drôle et... très intime! On se lave comme on peut car on est terreux, suants.  Heureusement on ne voit plus la couleur de l'eau. Cela fait déjà trois jours que l' on a pas croisé de douche. A c' est ça l' aventure...
Bonne nuit à tous!