Ce blog va retracer notre projet humanitaire à travers l'afrique, soit le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, et le Bénin où nous avons installé une salle d'informatique dans une école de Cotonou. Une expérience de 6 mois qui nous a touché, ouvert un autre regard sur le monde et surtout donné l'envie de continuer notre action. Alors voici les nouvelles de notre association African Puzzle!
La joie d'être à l'école.
Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Le bonheur de partager
Pâques 2013
36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Notre association
SPOT
Si vous voulez mieux connaître le Bénin...
mardi 23 novembre 2010
Le pays Somba
Au nord du Bénin.
Tout au long de la route pour le nord du Bénin, des impressionnants feux de brousse donnent une ambiance brumeuse et surtout une chaleur, sèche pour une fois, étouffante. Parfois, il faut passer au travers de l’épaisse fumée, des flammes de chaque côté du véhicule. Tanguiéta est le point de départ des 45 km de piste pour l’entrée du parc de la Penjari. Les renseignements pris par téléphone étaient faux. Le parc est en plein réaménagement, car les pistes des circuits ont beaucoup été endommagées par les fortes pluies. Il est donc difficile de voir les animaux si l’on ne peut pas aller vers leurs lieux favoris. Nous décidons de renoncer à cette visite, au grand regret de Naïla.
Comme nous sommes proche du pays Somba, nous partons visiter un village typique du massif de l’Atakora. Les habitants, les Bétammaribès, venus de l’actuel Burkina Faso, ont développé de vrais domaines agricoles, bien cachés entre les plantations, autonomes et solidaires à la fois.
Chacun possède autour de sa maison un potager varié, piments, manioc, mil, poivrons, pomme de terre, tabac..., fertilisé par l’engrais animal. Les repousses servent aux champs communautaires. Mais le plus impressionnant restent les maisons des Tata-Somba, de véritables châteaux de sable, comme dit Naïla.
Ces magnifiques citadelles sont constituées de plusieurs pièces sur deux ou trois étages où chacun a sa place. A l'entrée, le chef de famille et ses fils gardent l’accès et les bêtes également gardées à l’intérieur des murs. Puis vient la cuisine. Un escalier en bois mène au second étage vers les greniers, la terrasse et les chambres de la mère et de ses filles.
Selon le nombre d’enfants, un troisième étage est ajouté. Il y a même un écoulement sur le toit afin que les femmes puissent se laver à l’abri des regards. Malo et Naïla ont bien ri quand notre guide nous a expliqué que la dernière pièce était aussi utilisée par la fille, prête au mariage, afin de l’éloigner de sa mère quand le mari a des besoins! Toute cette construction est réalisée selon des symboliques et des croyances qui perdurent depuis des années. L'entrée est toujours tournée vers l'Ouest, car les mauvais esprits, le vent et la pluie viennent de l'Est.
Il existe une répartition dans le sens vertical, le rez-de-chaussée, sombre est noir, symbolise l'enfer et la mort. C'est la place du bétail, destiné aux ancêtres, car sacrifié avant d'être mangé. La terrasse est comme la surface de la terre, on y vit, mange et l'on y travaille. Les greniers contenant les semences sont placés au plus haut dans la maison, c'est l'avenir par excellence. Devant les tatas, des fétiches sont pendus et des pierres d' argile symbolisent les membres de la famille. Un univers très structuré et très systématique, tout y est réfléchi et fonctionnel cela nous impressionne boien que tout soit construit en terre , un peu comme les constructions du Pays Dogon, un charme fou.
Le soir arrive... Il faut trouver un petit coin pour dormir. Une chose est sûre, ce soir, nous ne dormirons pas seuls en pleine nature; le feu, nous, on a déjà donné!
C’est donc à Bassila que nous nous arrêtons devant l’hôtel Romance où nous nous avons déjà fait une halte lors de notre arrivée au Bénin.
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