Ce blog va retracer notre projet humanitaire à travers l'afrique, soit le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, et le Bénin où nous avons installé une salle d'informatique dans une école de Cotonou. Une expérience de 6 mois qui nous a touché, ouvert un autre regard sur le monde et surtout donné l'envie de continuer notre action. Alors voici les nouvelles de notre association African Puzzle!
La joie d'être à l'école.
Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Le bonheur de partager
Pâques 2013
36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Notre association
SPOT
Si vous voulez mieux connaître le Bénin...
mardi 31 août 2010
Sénégal - Mali
Traversée de la frontière Sénégal-Mali
Le long de la route, avant le poste frontière, des kilomètres de camions en file indienne attendent l'autorisation de passage. Nous arrivons au poste sur une route, plutôt une piste défoncée, avec d'énormes flaques, pardon,lacs d'eau. Nous devons retourner en arrière sur 1km jusqu'au poste de la douane véhicule pour faire valider la sortie du Sénégal, avec la sortie validée dans le passeport de Stéphane. Des femmes se voient refuser le passage, le douanier garde même leur passeport en les jetant négligemment par terre. Difficile d'assister à la détresse des gens quand on est impuissant, on est presque gênés de repartir si vite. De retour au poste frontière, nous passons le pont sur le fleuve Sénégal. Nous le traversons 5 fois durant notre voyage .Ce fleuve d'Afrique occidentale au régime tropical, long de 1'790 km prend sa source en Guinée à 750m d'altitude. Il arrose le Mali, puis la Mauritanie et le Sénégal, tout en servant de frontière entre ces deux derniers pays, avant de se jeter dans l'océan Atlantique à Saint-Louis. Passé le pont, nous recommençons les formalités, mais côté malien, au poste pour les véhicules, il est déjà 20h00 et nous décidons de passer la nuit sur place, à côté des véhicules prêts à l'importation.
Partout des chauffeurs à même le sol, ou sur une natte que l'on peut louer, des gens en transit qui sortent des bus pour passer la nuit. Devant notre porte une femme et ses trois filles viennent dérouler leur natte et se coucher pour passer la nuit. Heureusement nous n'avions plus envie de sortir parmi les moustiques! L'air est irrespirable Nous n'avons jamais eu aussi chaud...sommes trempés comme au sortir d'une douche. Une longue nuit pénible commence, avec les coassements de grenouilles, les bavardages, et l'âne qui fait office de clocher.
Le lendemain, nous passons le poste pour les personnes , en ayant pris soin de demander le béa-ba du bambara, langue couramment parlée dans cette région du Mali, au boucher du coin, un peu déçu que nous n'ayons pas envie de manger son mouton fumé à 8h00 du matin.
Et c'est parti pour un nouveau pays!
Direction Bamako.
Au revoir Sénégal
Dernier jour au Sénégal...
De bonne heure, pour une fois, car la route qui nous attend est longue, nous démarrons le moteur de notre cher bus. Et c'est peu dire...Fatik- Kaolack, 45km de trous énormes, la fameuse route dont plusieurs voyageurs rencontrés en chemin nous avaient parlé, est encore pire que nous nous l'étions imaginée. En fait ce qui est drôle, c'est que l'important n'est plus de rester sur la droite, mais de simplement de s'éviter en zigzaguant entre les orifices rougeâtres!
Kaolack, une ville encerclée d'eau chargée de détritus et de plastique. Des salines aussi. Comme il nous faut trouver un distributeur d' argent, nous entrons en ville. Très difficile de circuler entre les véhicules, le marché( le fameux que nous voulions cette fois-ci éviter), les flaques d' eau... Devant la banque, une vingtaine d' handicapés en chaise roulante rouillée, sont alignés et font la manche... C'est déjà une chance d'en posséder une, il n'est pas rare d'en voir se traîner par terre.
Puis c' est « tout direct », comme il disent ici même s'ils montrent à gauche !, nous traversons des grandes étendues boisées et nous avons le plaisir de voir des singes, des petits tic-tac, un énorme varan et bien sûr une multitude d'oiseaux, colao, merle argenté, perroquets, petits oiseaux rouge vif. Après au moins dix arrêts pour tenter de les photographier, Steph décrète que c'en est assez... Mais pour se moquer de Nacha, Malo se fait un plaisir de tous les montrer » Oh, un coco là haut!!! ». Première culture du coton et beaucoup d' arachides. Croisons des cars pourris filant à toute allure, ce qu'on est bien dans un véhicule privé.
Le Sénégal est bientôt derrière nous... Sénégal, pays touristique, mais où la pauvreté est omniprésente.
Il nous reste en mémoire un pays coloré, la terre rouge en contraste avec l'herbe fraîche presque vert fluo , la végétation luxuriante, les pirogues si joliment décorées. On ne pas non plus oublier les moyen de transports si nombreux et...originaux si l'on peut dire: les taxis jaunes, Peugeots 505, Renault 12, Mercedes 230, direction faussée, pas d'amortisseurs et on en passe, le grand luxe!, les mini- bus Mercedes blancs ou rouille, archi- bondés jusque sur la plate forme arrière (même quand ils roulent à plus de 80km/h) aux fenêtres inexistantes, les transports urbains, notre coup de coeur. Mais attention, tous sont enjolivés: fourrure sur les rétroviseurs, tapis sur le tableau de bord, rideaux au plafond, pincettes décoratives ,autocollants de Madonna millésimés, etc.
Les gri-gris partout, pendu au cou, à la maison, au pot d'échappement (comme un os), omniprésents dans leur quotidien et qui dirigent leur vie grâce au marabouts.
Et pour finir la beauté de ce peuple, le sourire des enfants, l'élégance des femmes toujours vêtues de magnifiques tissus ,bien coiffées, un bébé sur le dos et une bassine sur la tête, le corps athlétique des hommes (on comprend bien qu'ils soient de redoutables concurrents pour nos sportifs!) qui nous a si gentiment ouvert les portes de son pays. Merci.
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