La joie d'être à l'école.

La joie d'être à l'école.
Pour soutenir notre action au Bénin: Raiffeisen compte 10-9374-7 mention Africanpuzzle CH60 8047 2000 0059 4815 0

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.

Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Salle informatique de Sainte-Rita

Le bonheur de partager

Le bonheur de partager
Nous proposons à des étudiants suisses de nous accompagner au Bénin afin de partager un peu de leur énergie et générosité en nous aidant dans nos diverses actions sur le terrain.

Pâques 2013

Pâques 2013
15 jours pour installer 2 salles informatiques, rendre visites à tous nos enfants parrainés et distribuer du matériel scolaire ainsi que des habits. Tout ça grâce à l'aide nos 8 volontaires !

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014

36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Avec 8.- par mois, vous pouvez offrir la joie à un enfant en lui permettant de devenir élève simplement.

Notre association

Notre association
Depuis notre retour nous avons donc crée une association, African Puzzle, qui vise à améliorer la scolarité des élèves béninois. Deux nouvelles salles informatiques sont en cours d'installation et déjà 36 enfants sont parrainés!

dimanche 5 septembre 2010

Au revoir Pays Dogon

Bandiagara-Mopti

Après ces quelques jours de piste, une petite réparation s'impose à nouveau: pose de nouvelles vis, soudées au châssis, puisque les anciennes ont été arrachées...
Sur la route de Mopti, nous profitons de visiter le village de Songho, connu pour ses rites initiatiques. En effet, tous les 3 ans, ce village accueille tous les jeunes garçons de 12 à 15 ans du Pays Dogon pour le passage dans la vie adulte, la circoncision. C'est au pied de la falaise, qu'ils sont réunis pour ce rituel et l'apprentissage de la Sagesse. Des dessins symboliques ornent le rocher, comme le serpent, le crocodile et ils sont réalisés selon les couleurs avec du sang, du charbon et de la craie. Aujourd'hui, la couleur rouge du sang est remplacée par une pierre couleur brique.
Une course est également organisée au bout du troisième jour pour récompenser les trois plus vaillants. A la clé pour le premier une terre, pour le second une épouse et pour le troisième du bétail.
Une autre grotte abrite une centaine d'instruments servant à chasser le mauvais esprit et soigner les malheurs touchant certains habitants.




C'est encore un village qui vit au rythme des traditions ancestrales, tout au long de notre balade, des enfants nous ont suivi, en nous donnant la main. Un petit qui avait une vilaine plaie, a demandé avec insistance qu'on lui désinfecte celle-ci, un autre avait comme habit une combinaison de ski.
Nous avons profité de distribuer des crayons gentiment offerts par Caran d'Ache. MERCI
A Mopti, direction la centrale de remplissage des bouteilles de gaz pour tenter de compléter notre bouteille espagnole. Après une heure de tentatives toutes plus osées les unes que les autres, comme tuyau d'arrosage mis bout à bout avec une attache pour bonbonne et mise sous pression au pistolet 20 bars, directement relié à la cuve sous pression...., nous finissons par acheter une nouvelle bonbonne africaine.
Départ ensuite pour le centre ville, mais inaccessible, car tout inondé et trop étroit. Le ciel s'obscurcit et en dix minutes, c'est la tempête, il fait noir, électricité coupée, la pluie tombe en torrent et nous rejoignons juste l'auberge Via Via à Sevaré, pour passer la nuit.



Pays Dogon

Sangha
Pour notre 2ème randonnée en Pays Dogon, notre guide nous emmène plus au nord de l' escarpement de grès ferrugi-sablonneux long de 80km. Le village de Sangha est atteignable par une piste de 45km, qui donne du fil à retordre à notre chauffeur...Il nous faudra 2h et quelques gouttes de sueur. Des petits barrages permettent l'irrigation des carrés  de culture. On y cultive essentiellement tabac et oignon. Le village est notre point de départ en haut du plateau. Un chemin  dans la roche permet de rallier Bongo situé sur un deuxième bord de la falaise.
 Le panorama est superbe, on distingue au loin une grande dune marquant la frontière avec le Bukina Faso. Des femmes, calebasse sur la tête, pieds nus font l'ascension en sens inverse...Le travail des femmes est rude: cultiver, récolter, vendre au marché (elles font souvent des dizaines de kilomètres à pied et chargées), faire la lessive à la main, pliées en deux sur leur bassine. On a essayé de battre le mil, autant dire que le repas ne serai jamais prêt rapidement ;) .
A travers des gorges étroites, on va du haut plateau vers Banani, un des villages de la falaise. Une belle cascade offre des piscines naturelles aux enfants.
Bananes plantains et pommes de terre au menu, on se régale. Quelques artisans vendent des objets traditionnels (n'oublions pas que cette région est un attrait touristique majeur pour le Mali).De belles sculptures et portes décorées, des objets de la vie quotidienne, tant de choses que nous admirons au détour des ruelles.

 Notre sympathique guide agrémente la journée de contes et récits du Pays. Chaque animal, dessin est un symbole important pour ce peuple qui pratique l'animisme malgré l'islamisation de ce pays. Les vieux ont une importance capitale et toutes les décisions sont résolues entre eux, maladie, culture, mésentente... Ils demandent l'aide du renard, qui vient les aider à résoudre les problèmes et au passage manger les quelques cacahuètes posée sur un sol où les familles sont dessinées dans le sable.

Au détour d'une grotte, des chants d'enfants résonnent...L' occasion de sortir nos crayons. Une petite main vient se glisser dans la notre et c' est toujours gentiment accompagnés que nous traversons les villages. Malo essaie de rouler un pneu avec un bâton, mais le garçon est bien plus adroit à ce jeu! Aujourd'hui il fait chaud, Naïla a vaillamment marché avec vertige, et fièvre. Quelle volonté!

Bandiagara et Pays Dogon

Pays Dogon
La trajet entre Djenné et Bandiagara nous offre un paysage magnifique et des villages caractéristiques de cette région du Mali. Rochers, cultures de riz et de mil, terrains arborisés, prairies inondées, souvent les deux côtés de la route sont reliés par un passage pour le trop plein d'eau. Un doux mélange de ces zones, tranche avec les cultures que nous connaissons chez nous.
Le pays Dogon est une région constituée de trois parties, le plateau, la falaise et la plaine. Quelques 800'000 personnes vivent encore hors du temps, sans électricité, sans véhicules à moteur, sans eau courante, dans les différents villages construits, pour les plus anciens, tout au long de la paroi rocheuse. Notre camp de base établi à Bandiagara, nous partons pour une première journée, destination Djiguibombo, village encore situé sur le plateau, que nous visitons avec notre guide, Sibiri. Grâce à ses magiques noix de cola, (pas celles de Coca, comme on le croyait) nous découvrons les différents lieux de vie, communs à chaque village. Les vieux raffolent de ces noix, véritable source d'énergie pour eux, mais au goût très amer. 
Les habitations, généralement rectangulaires, sont entourées d'un mur d'enceinte pour y garder le bétail et la basse-cour
Les greniers, surélevés, comportent pour ceux des femmes, 5 parties, au centre un cercle pour les bijoux, les 4 autres compartiments pour les épices et les récoltes. Les greniers des femmes sont plus petits et leur nombre correspond au nombre d'épouses de la maison, et comme l'a dit notre guide, « plus il y en a , plus il y a de soucis.... ».
Le grenier de l'homme, lui, contient la récolte de mil pour toute la famille et pour toute l'année.  
Les cases rondes, appelées « punulu » accueille les femmes en isolement pendant leur menstruation. Elles sont alors considérées comme « impures »et pourraient amener le mauvais esprit. On s'est dit que c'était peut-être l'occasion pour elles de se reposer, et bien non, elles doivent cuisiner pour toute la famille.
La toguna, couvert à toit bas, est construite selon des rites très stricts: huit piliers (en bois ou en grès parfois décorés) et huit couches de chaume. Elle sert de tribunal. Lorsqu'il faut débattre d'un problème, les villageois masculins se réunissent et discutent. Si le toit est si bas, c'est pour calmer les plus énervés qui auraient tendance à se lever dans un excès de colère.
Il existe également une case à palabres, comme le café du coin chez nous.
La route se corse un peu lors de la descente sur Kani-Kombolé, situé dans la plaine, les dernières pluies en ont , en effet, emporté une partie, mais cela passe. Par contre, nous sommes obligés de laisser le bus pour nous rendre à Teli, car l'accès relève d'un passage du Camel Trophy...
Ce village est composé de deux parties, le nouveau Téli, au pied de la falaise et l'ancien, carrément accroché aux rochers. Il a été construit par les Tellems, chasseurs de petite taille. On se demande parfois comment ils y accédaient, mais il semble que la végétation était alors plus dense.
La randonnée jusqu'à Ende est superbe, mais la chaleur nous oblige à prendre le taxi-brousse pour le retour.
Repas Dogon : riz sauce rouge et poulet bicyclette, soit un poulet fermier de chez nous après 3 mois de diète...


Djenné, ville mythique

Djénné
Pour arriver à la ville, il faut prendre le bac pour traverser le fleuve Bani (affluent du Niger) ce qui est surprenant, c'est que la route qui nous y amène s'arrête avant la plage d'embarquement.
En fait, le débarcadère varie en fonction du niveau de l'eau, et les départs sont effectifs que lorsqu'un certain nombre de véhicules sont présents. Le camion qui traverse avec nous, nous impressionne par la quantité de cartons et la hauteur de son chargement. C'est donc de nuit que nous entrons dans cette ville mythique, connue pour son architecture de banco homogène. Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est un véritable bijou que nous découvrons au matin.
C'est jour de marché, sur la place centrale, devant la grande mosquée, l'occasion de s'imprégner de la cuisine locale, poissons séchés, poissons fumés et roulés, beurre de karité, oignons, concombres et melons... Nous empruntons les ruelles sinueuses pour découvrir quelques un des 11 quartiers, les hautes maisons à frontons décorés, représentant le nombre d'enfants, les petites fenêtres en bois, style marocain, portes avec auvent pour garder la fraîcheur, venant d'une tradition sahalienne.
Et petite particularité de la ville, dans les maisons, les toilettes se trouvent à l'étage, au dessus de la douche!!! La grande mosquée est immense, superbe, imposante sur sa plate-forme surélevée. C'est un magnifique exemple d'architecture soudanaise, recrépie tous les ans. La base en briques rondes est recouverte de banco, mélange de terre, paille hachée, additionnée de balles de riz et d'un peu de beurre de karité pour renforcer l'étanchéité. Ce travail de ravalement donne lui à une immense fête, où chacun peut venir prêter main forte. Les traverses en bois de rônier, donnent cet aspect d' hérisson et permettent de poser les échafaudages pour l'entretien.   
Au détour d'une ruelle, nous entendons les élèves de l'école coranique récitant leur sourates, gravées sur des planchettes en bois; charmante poésie... Ici, tous les élèves vont à l'école coranique, mais pas tous ne fréquentent pas l'école française, d'où la difficulté de communiquer avec eux.
Toutes sortes d'ethnies comme les Bozos, Bambaras, Peules cohabitent pacifiquement, chacun de ces peuples possède sa propre langue et ses signes distinctifs. Les Peules sont tatoués autour de la bouche, les Bozos ont deux traits au coin des yeux... Les traditions sont encore très présentes dans cette ville, restée à l'écart des voies de communication rapides. On est sous le charme, cela restera une image forte de notre voyage.