Ce blog va retracer notre projet humanitaire à travers l'afrique, soit le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, et le Bénin où nous avons installé une salle d'informatique dans une école de Cotonou. Une expérience de 6 mois qui nous a touché, ouvert un autre regard sur le monde et surtout donné l'envie de continuer notre action. Alors voici les nouvelles de notre association African Puzzle!
La joie d'être à l'école.
Nos ordinateurs ,une belle image de la solidarité suisse en Afrique.
Le bonheur de partager
Pâques 2013
36 enfants parrainés pour l'année 2013-2014
Notre association
SPOT
Si vous voulez mieux connaître le Bénin...
vendredi 29 octobre 2010
Youpiie, tout fonctionne!
Il y a enfin de l'électricité au centre informatique St- Etienne et tout fonctionne à merveille!
Comme des pièces de rechange avaient été soigneusement préparées, l'unique ordinateur en panne a pu être changé sans problème. Pour le switch, il en est de même, mais cela ennuie fortement car c'est la pièce principale qui unit tous les postes. Il n' y avait donc qu'une pièce de rechange. Espérons qu'elle dure... D'autant plus qu'elle vaut une petite fortune. Les journées sont donc occupées à instruire Kadiri qui sera le responsable du centre pour l'enseignement scolaire.
Les boîtes de lecture sont réparées, complétées grâce aux précieuses collègues de Bercher qui ont, en un temps record, fourni les livres manquants, MERCI! Ces dernières auront bientôt une place en classe et libéreront la salle d'informatique. Enfin, dira Steph, un peu de place!
L'eau se retire petit à petit de la zone nord de Cotonou qui borde le lac Nouéké.
Ce qui nous a permis d'aller à Toyoyomé. Toute la population était affairée à nettoyer les maisons, bien que situées à 1m au dessus du niveau habituel de l'eau et sur pilotis. Des détritus flottent, l'eau est brune, mais cela n' empêche pas les enfants d'y batifoler. La cour est maintenant sèche et nous insistons sur la nécessité de reprendre l'école au plus vite. D' ailleurs des enfants en profitent pour nous accompagner dans la classe ouverte. Ils ont hâte de revoir leur maître. Le jour même, nous rencontrons également le directeur et le pressons car les autres élèves du pays sont déjà en classe depuis 3 semaines. Il reste donc à ressortir la barque du fond de l'eau et à réparer la cour, car des planches manquent.
Nous allons aussi à Sègbohoué pour rencontrer les élèves et l'inspecteur de l'arrondissement.
C'est une joie de voir ces élèves si respectueux malgré des conditions difficiles. Ils sont répartis en trois classes, souvent quatre par banc. Et comble du comble, il n'y a aujourd'hui que deux maîtres!
Donc Arnaud, qui est un des communautaires financés par la solidarité franco-suisse passe d'une classe à l'autre.
Le bâtiment principal comporte trois salles, le bureau du directeur et un local attenant où sont entreposés des livres. Les deux paillotes,vides ou abîmées, prévues pour accueillir des classes sont aussi à prendre en compte en plus du besoin urgent de trouver des maîtres.
à 4 par banc et 22 tables par classe, à vos calculettes... |
Il y a de quoi faire...Nous proposons également de venir ranger la bibliothèque avec eux, afin qu'elle soit accessible plus facilement. Il faut donc faire des étagères, car actuellement les livres sont entassés sur les pupitres d'élèves. Dans ce village, les habitants sont volontaires pour améliorer le complexe scolaire et donner de leur temps, nous tentons de voir s'il serait possible de leur demander une participation pour les frais. A suivre...
Nous nous faisons une joie de
« papoter » avec les enfants qui ne semblent pas pressés d'aller manger.
L'inspecteur nous promet de trouver des enseignants. En tout cas, nous, nous ne serions pas à même de tenir une classe avec nos méthodes d'enseignement. L'apprentissage fonctionne différemment. Les élèves apprennent en choeur, puis écrivent l'exercice dans leur cahier. Le travail individuel à quatre-vingt, n'est pas possible de toute façon! Quand nous sommes accueillis, c'est tous ensemble qu'ils disent "bonjour Madame", et même quand ils applaudissent pas un faux pas, mais bien en rythme!
Entre tous ces lieux de vie différents, nous ne nous lassons pas de prendre la route et de profiter du spectacle quotidien, des affiches au bord de la route ou de leurs moyens de transporter la marchandise. Sauf quand un camion de pompiers nous emboutit l'arrière et défonce tout le pare-choc. Encore de quoi chauffer Steph et de perdre 3 heures... dans le commissariat.
mardi 19 octobre 2010
Notre quotidien
Au camp Guézo, l'électricité est attendue pour ces jours. Tant mieux, Steph tourne en rond... impatient d'allumer ses bécanes. Il a déjà installé le stabilisateur de tension. Un compteur sera peut-être installé afin que l'école dispose de sa propre ligne. Le matériel a également été inventorié.
Cette semaine, nous sommes allés soutenir et discuter avec les stagiaires de la bibliothèque à Jéricho. Leur travail avance à grands pas. Les bibliothèques roses, rouges sont déjà étiquetées et traitées selon 3 critères, l'auteur, le titre et le genre. A l'aide d' un logiciel spécifique au bibliothécaire, tous sont enregistrés sur l' ordinateur. Beaucoup d'enfants sont impatients de pouvoir à nouveau venir lire des BD sur leur temps libre et emprunter des livres.
Mme Boko, la directrice, était en classe, une pile de travail à faire.
L’école vit des échos des enfants qui répètent en choeur , mais qui aussi souvent travaillent calmement à leur table. Bien que la période soit commencée, il y toujours une classe qui court vers nous pour nous accueillir chaleureusement. Comme la maîtresse n’ était pas là, nous leur avons demandé de retourner en classe et de nous chanter un chant. " Yovo, yovo, bonsoir, ça va bien? Merci!" En boucle....Malo et Naïla ont bien ri de les voir frapper des mains en sautant par terre ou sur... la table! Et quel chahut. On admire sincèrement ces professeurs qui parviennent à maintenir la discipline avec autant d’élèves (rappelons qu’il y en a entre 40 à 80 par classe). On a quand même vu une fois un maître avec un certain petit fouet...
L’école vit des échos des enfants qui répètent en choeur , mais qui aussi souvent travaillent calmement à leur table. Bien que la période soit commencée, il y toujours une classe qui court vers nous pour nous accueillir chaleureusement. Comme la maîtresse n’ était pas là, nous leur avons demandé de retourner en classe et de nous chanter un chant. " Yovo, yovo, bonsoir, ça va bien? Merci!" En boucle....Malo et Naïla ont bien ri de les voir frapper des mains en sautant par terre ou sur... la table! Et quel chahut. On admire sincèrement ces professeurs qui parviennent à maintenir la discipline avec autant d’élèves (rappelons qu’il y en a entre 40 à 80 par classe). On a quand même vu une fois un maître avec un certain petit fouet...
Stéphane a rencontré un membre de l’association des parents d’élèves de Toyoyomé afin de parler de l’avenir de cette école sur pilotis, toujours fort appréciée et utile à la population locale qui ne souhaite pas quitter le lac. Une campagne nationale, énormes affiches à l’ appui, préconise la fermeture des écoles qui ne sont pas conformes aux critères du ministère. Mais on n'y est pas encore, d’autant plus que les gens tiennent à leurs école de proximité et on les comprend aisément. On attend de pouvoir enfin aller sur place, mais l’eau inonde encore la cour et l’ école n’est par conséquent pas ouverte.
Dans notre lancée, nous avons pris rendez-vous avec la directrice du ministère de l’ enfance. Nous aurions souhaité avoir une liste d’ orphelinats sur Cotonou ou les communes avoisinantes. Refus immédiat, la dame a eu peur que l’ on soit intéressé par l’ adoption. Nous lui avons expliqué la raison de notre demande, c’ est-à-dire faire profiter une institution de panneaux solaires pour pouvoir alimenter des salles non éclairées. Nous avons appris qu’ il y a deux sortes d’ orphelinats, les non répertoriés et les officiels reconnus soutenus par l’ Etat. Un programme est actuellement en cours afin de mettre ces dernières institutions aux normes ministérielles. Donc pas de réponse pour nous qui repartons bredouilles.
Nous avons eu la chance de rendre visite à la Bergerie de Dieu, soutenue par une église suisse et des fonds privés. Les enfants sont actuellement logés dans de petites chambres sombres, 2 ou 3 par lit. Sanitaires vétustes, locaux communs restreints. Grâce à cette aide précieuse, un nouveau bâtiment de 3 étages est en construction pour loger les enfants, des salles de classe sont ajoutées au site actuel. Afin de contribuer aux sources de revenus, l’orphelinat produit du savon. Malgré une pluie battante, une joie de vivre communicative nous transporte dans leur univers, les rires et les chants d’enfants nous réchauffent le coeur.
Nous avons profité de la venue du directeur de Sègbohouè à Cotonou le week-end pour discuter des conditions de travail de cette année. Le bâtiment abritant les 3 classes et les 2 paillotes accueillent 257 élèves pour trois enseignants!!! Ils sont donc momentanément réunis, CI CP, CE1 CE2, CM1 avec CM2. Pour pallier à cette pénurie d’ enseignants, des communautaires, payés par la solidarité européenne sont requis. Il semblerait que ce soient des problèmes économiques qui freinent la formation des maîtres. Nous prenons également rendez-vous avec l’ inspecteur avant d’ aller au ministère, afin de débattre de ces 2 problèmes majeurs, la place et les effectifs. Il nous paraît évident qu’il faille d’ abord résoudre ce dernier avant d’ envisager et de payer une nouvelle construction.
samedi 16 octobre 2010
Les marchés de Cotonou
Des couleurs plein la vue!
La ville de Cotonou est divisée en plusieurs quartiers, administrés par 24 mairies.
Des ruelles en terre ou pavées, numérotées et quadrillées, qui ressemblent les unes aux autres, se rejoignent sur de larges avenues principales. On arrive enfin à se repérer et se retrouver dans cet enchevêtrement! Grâce aux points de repère, mosquée bleue, verte, église rose, rouge, bâtiment jaune de MTN, Pomme-Cannelle pastel, un véritable arc-en-ciel!
L'activité commerciale de cette ville bouillonnante repose sur plusieurs facteurs. Tout d'abord, le port, avec ses arrivages d'automobiles qui transitent également vers d'autres pays africains; la pêche, rappelons que toute une partie de la ville vit les pieds dans l'eau; la vente surtout.
Il y a absolument partout des magasins sur la rue, production et fabrication locale mais aussi importations du Nigeria (marché noir comme l'alcool, le tabac et l'électroménager) ou de...Chine! Chaque quartier a son marché, permanent ou pas. Le plus grand de la ville se trouve à Dantokpa, au bord de la lagune d'où il tire son nom "au bord de la lagune du serpent". Selon qu'ils pratiquent encore les rites vaudous ou pas, les habitants de Cotonou nomment différemment leurs marchés, l'appellation traditionnelle ou celle qui le situe.
Faisant partie des plus grands marchés de l' Afrique de l'Ouest, environ 50'000 vendeurs et revendeurs se partagent le marché sur plusieurs hectares. Ils sont regroupés par catégories, mais même le marché des chaussures hommes est 3 fois plus grand que celui d'Yverdon le samedi matin. On y trouve tout: des fripes, des tissus, des produits d'alimentation et d'entretien, des pièces d'artisanat, des médicaments, des animaux en tous genres et même des objets pour le culte vaudou.
On peut acheter neuf, ou usagé, en vrac ou à l'unité, mais absolument tout se marchande. On doit normalement terminer à un tiers du prix proposé au départ. Au bout de deux heures, on repart les yeux remplis par tant de couleurs, de variétés de marchandises, on ne savait même plus que choisir.
Pour notre alimentation quotidienne, nous allons au marché couvert de Ganhi, plus petit et proche de chez nous, mais tout aussi coloré. Fruits, légumes, boîtes de conserves, viandes, mais aussi dents de requins, bijoux, lessive, chouchou,... mieux que la Migros!
La marchandise est soigneusement empilée, telles de vraies oeuvres d'art qui émerveillent nos yeux avant de ravir nos papilles gustatives. Entre deux, des femmes cuisinent bouillies blanches, rouges, noires, font frire poissons, pâtisseries laissant échapper un fumet alléchant. Miamm...
vendredi 8 octobre 2010
La rentrée scolaire à Cotonou
4 octobre 2010:
En ce jour pluvieux, les enfants se pressent pour arriver à l'école. Dès 8h00, le préau se remplit de cris joyeux. Dans la cour, des femmes vendent sandwiches mayonnaise, oignon ou gari à la sauce rouge pour une somme allant de 25 à 50cfa. Les classes sont ouvertes mais la première tâche des élèves est de sortir bancs et tables, balayer, nettoyer à grande eau. Un directeur, assis sous un couvert prend les inscriptions des élèves par les parents qui doivent présenter un acte de naissance. L'uniforme kaki est obligatoire. C'est le même pour les écoles publiques mais dans les écoles privées, c'est souvent le tissu Vichy qui est à l'honneur. La forme du vêtement est au choix tablier, pantalon chemise, robes variées, ils sont mignons comme tout. Jéricho et ses 2000 élèves se préparent donc gentiment...c' est bizarre, mais on n'a pas l'impression d'en voir autant. Les enseignants nous ont dit « il faut environ une semaine avant de pouvoir commencer les cours » et c'est la même rentrée dans tous les établissements publics.
Dans les écoles privées, les directrices ont elles-même balayé les classes, ont réparti le matériel et préparé la rentrée depuis 15 jours déjà, afin de pouvoir commencer tout de suite. Quand nous passons au Camp Guezo, à 10h30, les élèves sont en classe, assis derrière leur table et sont déjà attentifs aux recommandations de leur maîtresse.
Nous passons à la librairie, débordée de commandes. En effet, les employés préparent le matériel selon les listes distribuées par les différents établissements, tout est à la charge des parents. Vous n' imaginez pas ce qu'il faut fournir en plus des traditionnels cahiers, stylos, livres , règles, gommes, etc : des craies, du papier hygiénique et de la lessive!!!
On comprend qu'il soit difficile de scolariser les enfants pour certaines familles nombreuses. Jusque il y a deux ans, il y avait l'écolage, environ 10'000 CFA pour les filles et 20'000 pour les garçons. Cette mesure avait été prise par le gouvernement afin de permettre aux filles de terminer leur scolarité, car il était fréquent qu'elles fassent les frais des petits budgets. Heureusement cette taxe d'écolage est maintenant supprimée dans les niveaux primaires. Dans les écoles privées, les prix varient, mais sont globalement équivalents à 150'000 FCFA, sachant que le salaire mensuel moyen est de 60'000 FCFA. Dès le collège, à l'âge de 13 ans, une taxe de 30 à 40'000 est perçue pour chaque élève. En plus, cette année les gens se plaignent de la hausse des prix des fournitures. Donc, il y a encore beaucoup d'enfants dans les rues qui vendent, font la manche, se baladent au lieu d'être en classe...
C'est dans le journal que nous trouvons un début de réponse quant à la rentrée des classes.
Il y a effectivement eu une faible affluence dans les écoles. Le problème, c'est la difficulté de se déplacer dans la boue, sous les grosses gouttes de pluie. Seulement quelques élèves auraient résisté aux intempéries et « au froid »(24°), dixit le journaliste. Les enseignants ne sont pas en reste, ils se sont également fait désirer, surtout dans les grands collèges publics de certaines régions, où les adolescents attendent encore leur emploi du temps... Vivement que la saison des petites pluies se termine, il y a effectivement beaucoup de pistes et rues totalement inondées. Afin que chacun ait à nouveau la chance d'aller s'asseoir sur un banc et d'apprendre.
Il y a effectivement eu une faible affluence dans les écoles. Le problème, c'est la difficulté de se déplacer dans la boue, sous les grosses gouttes de pluie. Seulement quelques élèves auraient résisté aux intempéries et « au froid »(24°), dixit le journaliste. Les enseignants ne sont pas en reste, ils se sont également fait désirer, surtout dans les grands collèges publics de certaines régions, où les adolescents attendent encore leur emploi du temps... Vivement que la saison des petites pluies se termine, il y a effectivement beaucoup de pistes et rues totalement inondées. Afin que chacun ait à nouveau la chance d'aller s'asseoir sur un banc et d'apprendre.
lundi 4 octobre 2010
Toyoyomé ou l' école sur pilotis.
La ville de Cotonou s' étend entre l'océan et le lac Nokoué. Ce lac fait partie du delta du fleuve Ouémé qui prend sa source au nord du pays et s' étend sur près de 26'000 hectares. Il y a donc une partie de la ville qui vit sur l' eau et dans des maisons sur pilotis. Pour y arriver nous empruntons une piste qui est de plus en plus étroite, de plus en plus basse car une multitude de fils électriques, tenus par de simples bout de bois sont tendus tel une toile d'araignée. Dire que ces quartiers sont fréquemment les pieds dans l'eau! On ne parle pas de sécurité, mais de survie... Puis nous continuons à pied. L'eau de plus en plus haute, il nous faudra vite des bottes pour ceux qui n' ont pas la chance de barboter dans la boue grâce à leurs tongs!
Des détritus, des excréments, de la saleté partout... Pas de sanitaires, tout passe dans l'eau. Comme nous ne pouvons plus continuer à pieds, on nous amène une petite barque, très petite pour huit. Autant dire que l' on ne bouge pas d'un poil, car elle tangue au moindre petit mouvement et on a pas vraiment envie de tomber pour nager dans ce liquide brun entre les déchets et objets flottants non identifiés! La barque qui nous emmène à l' école se faufile entre les maisons où vivent joyeusement les familles. La vie s' organise entre la maison en bambou recouverte d' un toit de tôle et la plateforme où l' ont voit les femmes qui lavent, font la lessive, cuisinent.
Toujours beaucoup d' enfants qui nous font signe, un sourire communicateur aux lèvres. Comme quoi il n' y a besoin de vraiment peu pour être heureux, mais ici il y la chaleur humaine. Ils ne connaissent certainement pas la solitude...Ils vivent essentiellement de la pêche et de son commerce.
Des détritus, des excréments, de la saleté partout... Pas de sanitaires, tout passe dans l'eau. Comme nous ne pouvons plus continuer à pieds, on nous amène une petite barque, très petite pour huit. Autant dire que l' on ne bouge pas d'un poil, car elle tangue au moindre petit mouvement et on a pas vraiment envie de tomber pour nager dans ce liquide brun entre les déchets et objets flottants non identifiés! La barque qui nous emmène à l' école se faufile entre les maisons où vivent joyeusement les familles. La vie s' organise entre la maison en bambou recouverte d' un toit de tôle et la plateforme où l' ont voit les femmes qui lavent, font la lessive, cuisinent.
Toujours beaucoup d' enfants qui nous font signe, un sourire communicateur aux lèvres. Comme quoi il n' y a besoin de vraiment peu pour être heureux, mais ici il y la chaleur humaine. Ils ne connaissent certainement pas la solitude...Ils vivent essentiellement de la pêche et de son commerce.
Sur l' initiative d'Hélène, qui suite à un voyage au Bénin, désire soutenir cette école détruite depuis son incendie et permettre aux enfants de continuer leur scolarité, l' école de Toyoyomé a été reconstruite grâce aux fonds récoltés en Suisse. Il faut dire que dans ce quartier, les habitants lacustres ne veulent pas envoyer leurs enfants en ville, sur terre ferme. C' est le secrétaire adjoint de l' association des parents d' élèves qui nous reçoit, ainsi qu' une ribambelle d' enfants. Ils s' amusent beaucoup de poser pour la photographe et surtout de se voir sur l' écran! Les 6 classes accueillent 288 élèves du CP au CM2. pas de mur de séparation entre chaque niveau, juste une palissade de 2m.
Il paraît que c'est bruyant... On se réjouit de revenir voir comment les maîtres font pour enseigner sans se déranger les un les autres. Et on ne parle pas du nombre d'élèves par classe...
Nous, on est sous le charme de ce village lacustre.
Actuellement, 2 semaines après notre visite, il est impossible pour les enseignants de faire la rentrée des classes.
Tout est inondé, cela paraît difficile à croire car les pilotis nous paraissaient hauts. Et si les bâtiments scolaires sont sous l'eau, il en est de même pour les cabanes...
Les habitants ont dû aller se réfugier ailleurs. Nous ne manquerons pas de revenir voir ce coup de coeur que nous partageons, dont nous avions tant entendu parler.
C'est super de pouvoir voir tous les bienfaits apportés par l'initiatrice dans cette région très démunie.
Tout est inondé, cela paraît difficile à croire car les pilotis nous paraissaient hauts. Et si les bâtiments scolaires sont sous l'eau, il en est de même pour les cabanes...
Les habitants ont dû aller se réfugier ailleurs. Nous ne manquerons pas de revenir voir ce coup de coeur que nous partageons, dont nous avions tant entendu parler.
C'est super de pouvoir voir tous les bienfaits apportés par l'initiatrice dans cette région très démunie.
dimanche 3 octobre 2010
La bibliothèque de Jéricho.
Il y a déjà plus de 2 ans que, sur l' initiative d'Hélène, une bibliothèque a été aménagée par des scouts de Pontarlier à l' école publique de Jéricho, un autre quartier de Cotonou. Nous profitons de son séjour parmi nous pour découvrir avec elle et son amie Ginette ce lieu qui a déjà demandé beaucoup d'énergie et d' investissements. Quelle désolation... Des livres partout, même pas sortis des cartons, de la poussière, un désordre qui nous démoralise tous, par contre, c'est une joie de découvrir que près de trois cents lecteurs réguliers fréquentent ce lieu. De plus , les classes viennent aussi sur temps d'école.
Cela fait une année que cette bibliothèque est tenue par un enseignant déclassé (qui ne peut plus travailler), malade et non volontaire. Et pourtant il a été à bonne école, Gaëlle, enseignante à Yverdon, est venue lui prêter main forte durant 2 mois. Infatigable, elle a pris de nouvelles inscriptions, organisé des ateliers de lecture, répertorié des livres, fait un inventaire sur l'ordinateur et bien expliqué comment gérer la gestion des livres et des prêts. Une jeune fille passe pour un prêt de livre, cela nous encourage pour remettre les lieux en état. Mais par où commencer... Quelques jours de réflexion s' imposent.
Un premier rendez-vous avec l'inspecteur des enseignants est nécessaire pour faire évoluer cette situation. La solution de remettre quelqu'un d' autre s' impose et l' inspecteur s' engage à trouver une personne compétente. Il cherche un enseignant qui n' a pas de travail en classe , avec une demande pour accueillir des bibliothécaires en formation pour le soutenir dans sa tâche. Il nous reste plus qu' à attendre...
Ici c' est normal, sauf que nous on n' est pas vraiment habitués.
Alors en attendant on prend le taureau par les cornes. On définit une zone jeunesse , on met les livres pour enfants à leur hauteur , on trie une nouvelle fois tous les romans par ordre alphabétique ( fini les M eu milieu des B, les S entre les C,etc...) , on classe les nouveaux, on nettoie poussière et...insectes! Naïla et Malo nous aident beaucoup, merci. Natascha s' amuse de revoir toutes ses lectures de jeunesse !
On se rend compte de tout le travail qu'ont fourni les scouts au départ, en ouvrant les cartons et organisant cette bibliothèque, bravo!
L' école, quand à elle, fait peau neuve, les volets sont peints, les classes remises en ordre. La rentrée approche. C'est le 4 octobre au Bénin, alors qu'en Suisse on est déjà bientôt aux vacances d'automne. En fait c'est drôle, plus on avançait dans notre voyage, plus la date de la rentrée était tardive.
Le président de l'association des bibliothécaires, sollicité pour débattre des possibilités de fournir des stagiaires, accepte un rendez-vous sur place. Visite des lieux et là surprise! Alors que nous travaillons d'arrache-pieds depuis 3 jours, il nous annonce que le classement n'est pas conforme et qu'il faut tout remanier! On est un peu dégoûtés, déçus, et prêts à tout laisser en plan...
Mais on comprend parfaitement leur point de vue. Il nous propose un partenariat, lui en trouvant les stagiaires et nous en payant!!! C'est toute la difficulté, nous souhaiterions qu'ils puissent aussi s'investir, dans la mesure de leurs possibilités, et pas juste être demandeurs. Donc sans nouveau système de rangement, sans sous, pas d'aide... Mais nous sommes sûrs d' avoir été bien entendus.
Ce n'est pas grave, le système mis en place fonctionne également à merveille et le bon vieux système de classement par ordre alphabétique aussi !
Pour nous, pas de soucis, on va pouvoir continuer sur notre lancée, terminer notre travail. Et on attend de connaître le nouveau responsable pour passer le témoin.
Mercredi 6 octobre 2010: Super nouvelle, le Président de l'Association des Bibliothécaires a déjà trouvé cinq stagiaires volontaires, Houéfa, Excellence, Carhel, Yves et Roguy et en un temps record. Nous le remercions infiniment. Dès demain, jeudi, ils seront à pied d'oeuvre sur place pour répertorier les livres sans totalement remettre en question le travail déjà fait. Nous nous réjouissons de collaborer avec eux.
Mercredi 6 octobre 2010: Super nouvelle, le Président de l'Association des Bibliothécaires a déjà trouvé cinq stagiaires volontaires, Houéfa, Excellence, Carhel, Yves et Roguy et en un temps record. Nous le remercions infiniment. Dès demain, jeudi, ils seront à pied d'oeuvre sur place pour répertorier les livres sans totalement remettre en question le travail déjà fait. Nous nous réjouissons de collaborer avec eux.
samedi 2 octobre 2010
Centre informatique St-Etienne
La salle informatique
Le premier travail consiste à chercher les cartons soigneusement gardés par la directrice de l'école et bien sûr de les trier. Matériel informatique, scolaire, jeux, stylos, crayons, il y en a des fournitures à distribuer!
Mme Flora Hazoumé nous présente Kadiri, professeur d'anglais, qui souhaite dispenser l' enseignement, une fois que nous serons de retour en Suisse. En une semaine, tout prend gentiment forme, les postes sont reliés les uns aux autres, et branchés. Pour ce qui est de la disposition, elle convient parfaitement. Steph en profite pour faire connaître les pièces détachées d'un ordinateur à Kadiri, car du matériel de rechange a été prévu en cas de panne. Pas facile quand on a jamais ouvert une machine. Tout est compté, étiqueté et soigneusement rangé en cas de panne, il y a un stock de pièces détachées.
Une visite de chantier est souhaitée par l'entrepreneur, constructeur de la salle, Blaise, le rendez-vous est agendé, mais pas d'entrepreneur sur site... Stéphane est très content et commence vraiment à découvrir le sérieux de ce personnage. Il fixe une nouvelle entrevue qui tourne rapidement au vinaigre, lorsqu'il lui montre quelques petits soucis de fonctionnement comme, les prises électriques qui ne tiennent pas au mur, les interrupteurs qui sont inversés, le carrelage qui sonne creux à certains endroits, les raccords électriques faits avec de la toile isolante, quelques champignons sur les bordures de fenêtre car le bois n'est pas traité correctement.....
L'entrepreneur lui annonce que l'électricien viendra faire les réparations, pour ce qui est du menuisier, il a trop de travail et ne peut pas venir. On s' organise donc autrement pour faire scier les planches souhaitées afin de ne pas devoir mettre les unités centrales à même le sol.
Le lendemain, l'électricien est là ! Chouette, Stéphane se réjouit car il a l'air sérieux. Il doit malheureusement vite déchanter, il ne se présentera ni le jour suivant, mais seulement le surlendemain, et avec 2 heures de retard.
Puis une nouvelle excuse, il doit aller acheter deux prises et trois dominos. Du coup, on ne le voit plus de la journée et ........ de la semaine!
Stéphane tente de le contacter, mais il reste injoignable. On commence à se douter qu'il n'a pas été payé pour tout le travail effectué, du coup un certain malaise s'installe avec l'entrepreneur et l'on comprend mieux le peu de volonté qu'il met à l' ouvrage. Peut-être en est- il de même pour le menuisier...
Puis, c'est les coupures d'électricité à répétition, tous les matins c'est la même question: » Y aura-t-il du courant cette journée ? » Les plombs vont finir sauter chez Stéph qui commence à chauffer. De plus, lorsqu'il décide de prendre les choses en main, Stéph constate que la tension de sortie à la prise n'est que de 156 volts au lieu des 220 volts nécessaire. Il décide d'acheter un régulateur de tension, qu'il va chercher dans le marché couvert de Dantokpa, véritable fourmilière, où l'on trouve absolument tout, du câble électrique, au canard sur patte en passant par les carottes et les culottes.
Il souhaiterait tout de même tester toute la salle avant la rentrée. Grosse inquiétude.
Bref un bon jeu de patience... pour un hyperactif de naissance!
Heureusement, il y a la bibliothèque de Jéricho qui va nous occuper quelques jours.
Cotonou, on y est !
Les derniers 120 km pour arriver à Cotonou se font sans problème malgré une circulation intense. Dans ce pays se mêlent autos, vielles ou pas, motos, camions dans un chaos total. Pas de règles de circulation, où alors elles sont bien cachées et surtout jamais respectées. Il est fréquent de voir un feu rouge « grillé », des véhicules à contre sens même sur les voie doubles,dépassement par la droite, demi-tour sur route et au carrefour on passe de tous les côtés. Il n' y a que le bon petit suisse qui réfléchi midi-quatorze heures comment pendre un rond point! Mais cela ne dure pas longtemps... Ayant bien compris qu' il faut oser, ne jamais hésiter pour s' imposer, Steph use et abuse de son klaxon pour se faire de la place! On va rire quand nous serons de retour en Suisse, mais un peu moins si un gendarme se trouve sur notre chemin...!
Depuis Ouida, c'est la périphérie de Cotonou, avec ses étals en bord de route, artisans, marchands de matelas, meubles, nourriture, fruits, légumes et on passe.
On peut tout trouver, y compris les pièces détachées pour réparer son moteur. Tant mieux, car les camions en panne s' arrêtent net, même au milieu de la voie. Alors vous imaginez les bouchons... Il nous faut 2h30 pour arriver devant le camp Guézo, l'école de Flora Hazoumé, qui accueille le centre informatique St- Etienne.
Elle nous fait découvrir notre charmant appartement, juste à coté de l' Ambassade des Etats- Unis. C' est dans un quartier calme, verdoyant et à 5minutes à pieds de l' école. Nous ne perdons pas de temps pour chercher nos cartons arrivés par container il y a déjà plus d'un mois.
Au passage, on se perd dans la ville!
Il va falloir un peu de temps pour nous orienter dans cette ville de 761900 habitants et 90'000 zems. Les zems, diminutif de zemigden qui signifie » emmène- moi vite » , des taxis- motos conduites par des pilotes kamikazes qui souvent confondent chaussée et trottoirs en remplissant la ville d'un nuage de fumée. Comme la contrebande d'essence venant du Nigeria est tolérée, la revente du précieux liquide se voit partout et le marché est florissant. On sait où passent nos bouteilles d'eau et de coca quelqu'en soit la contenance. Cotonou, qui signifie en langue fon la « bouche de la rivière de la mort », en allusion au rôle tenu par les rois Dahomey dans le commerce des esclaves, est la capitale économique du pays. La plus grande ville du pays semble, sur un plan, rigoureusement organisée par un quadrillage minutieux des rues. Mais c' est en fait une vraie fourmilière, où règne une agitation permanente. On adore!
Au passage, on se perd dans la ville!
Il va falloir un peu de temps pour nous orienter dans cette ville de 761900 habitants et 90'000 zems. Les zems, diminutif de zemigden qui signifie » emmène- moi vite » , des taxis- motos conduites par des pilotes kamikazes qui souvent confondent chaussée et trottoirs en remplissant la ville d'un nuage de fumée. Comme la contrebande d'essence venant du Nigeria est tolérée, la revente du précieux liquide se voit partout et le marché est florissant. On sait où passent nos bouteilles d'eau et de coca quelqu'en soit la contenance. Cotonou, qui signifie en langue fon la « bouche de la rivière de la mort », en allusion au rôle tenu par les rois Dahomey dans le commerce des esclaves, est la capitale économique du pays. La plus grande ville du pays semble, sur un plan, rigoureusement organisée par un quadrillage minutieux des rues. Mais c' est en fait une vraie fourmilière, où règne une agitation permanente. On adore!
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